Ruines romaines de Sbeïtla. © Eleaner - iStockphoto

Pourquoi Google a choisi Sbeïtla pour son dernier doodle ?

Ruines romaines de Sbeïtla. © Eleaner - iStockphoto
Ruines romaines de Sbeïtla. © Eleaner – iStockphoto

Pour la 4ème fois, Google a célébré le  60ème anniversaire de la fête de l’Indépendance de la Tunisie avec son fameux Doodle. Mais cette année, Google a attiré la curiosité de plusieurs internautes avec une mise en évidence d’un de nos  sites archéologiques les plus prestigieux mais malheureusement moins médiatisé que ceux de Carthage, El Jem ou de Dougga: Le site archéologique de Sbeïtla.

On peut peut être lire un message profond derrière cette conception, google a  fait une vrai recherche à l’intérieur de notre Tunisie pour choisir ce site appartenant à la région de Kesserine qui a connu une mauvaise réputation durant ces dernières années liée au terrorisme. Ce Doodle a rappelé vivement que cette région a une profondeur historique et une richesse culturelle que la Tunisie doit préserver et développer au bon profit des habitants de la région. Un grand potentiel de tourisme et  culture qui est encore loin d’être exploité.

A propos du site archéologique de Sbeïtla

Le site antique de Sufetula est, en partie, intégré dans la ville de Sbeïtla qui, près d’un millénaire et demi après, lui a succédé comme l’une des principales villes de la Haute Steppe.

Même si le toponyme Sufetula indique une fondation bien antérieure, les vestiges mis au jour sur le site ne remontent pas plus haut que le I e siècle après J.C.

La ville semble avoir connu sous Septime Sévère (IIe – IIIe siècle) une ère de grande prospérité qui s’est poursuivie jusque sous Dioclétien (285 – 305). C’est de cette époque que datent les principaux édifices encore visibles : maisons, forum, temples, thermes, porte triomphale, théâtre, etc.

Lire aussi :  Conférence en Architecture et Politique du Pr. Jean-Louis Cohen

En l’absence d’inscriptions pour nous renseigner sur les différentes étapes du passé de la cité, la découverte de vestiges tardifs, du bas Empire ou des périodes vandale et byzantine, reflète une grande vitalité de la communauté chrétienne dans ces murs qui devint prépondérante à la veille de la conquête arabe, en 647, celle-ci mettant fin à l’appartenance de l’Africa au monde chrétien et signa son rattachement à l’empire islamique, après la défaite Patrice Grégoire qui régnait sur un royaume qui avait pris ses distances avec Constantinople et qui avait Sufetula pour capitale en lieu et place de Carthage.

Le site de Sufetula est le premier à avoir été doté d’un éclairage dynamique et d’une signalétique complète.